Sarraméa - 14.11.2010
Le groupe Angklung (Consulat d'Indonésie).
L’angklung est à la fois un instrument de musique en bambou et un ensemble de musiciens l'utilisant. Il s'agit d'un hochet complexe d'Indonésie populaire dans toute l’Asie du Sud-Est.
Il se retrouve au sein du gamelan angklung et est destiné aux rites funéraires joués avec 18 musiciens.
Le groupe de Nouvelle Calédonie a légèrement modifié sa fonction première, je vous laisse apprécier...
POUR INFO, y'a pas que Fab qui passe aux Nouvelles :
L'article des Nouvelles Calédoniennes du jeudi 11 novembre 2010.
Pour le lire sur les Nouvelles : http://www.lnc.nc/noumea/noumea/230459-les-cours-de-cuisine-aiguisent-les-appetits.html
Les cours de cuisine aiguisent les appétits
Les cours de cuisine pour adultes sont, pour le moment, cantonnés à de petits cercles. Très prisés, ils attirent un public qui a envie de se faire plaisir.
Lundi, 17h30, au restaurant de Fabrice Louyot, la Table des Gourmets, à Magenta. Une agitation fébrile, inhabituelle pour un lundi, jour de fermeture de l’établissement, règne dans la salle. L’organisation des tables a été chamboulée : deux grandes tablées de plusieurs mètres de long ont été installées en L. Dessus, sont disposés des plats contenant des légumes : poireaux, carottes, oignons, etc. Derrière les tables, une vingtaine d’adultes, debout, écoutent religieusement le chef de cuisine. Il présente des produits d’un de ses fournisseurs attitrés, donne des petits conseils de préparation, et entre enfin dans le vif du sujet : foie de canard poché au jus de légume, brochettes de Saint-Jacques, croustillant à la duxelle de champignons forestiers, le menu du cours du jour.
« Méfiez-vous pour le temps de cuisson, prévient le chef. C’est un temps théorique, pas pratique. En cuisine, je travaille beaucoup au feeling, je goûte au fur et à mesure et j’arrête quand c’est bon. Je prends des notes pour les fois d’après. » Après une présentation détaillée du menu, les apprentis marmitons attaquent le découpage des légumes.
« Je fais ça depuis un an à peu près, quasiment depuis l’ouverture du restaurant », rappelle Fabrice Louyot. Les cours ne sont pas très connus, et pour cause, puisqu’aucune pub n’est faite. Pas besoin. « Quand je mets la date du prochain cours sur le site Internet du restaurant, les places partent très vite. Pour celui-là [lundi dernier], il n’y avait plus de place en deux jours. Le bouche-à-oreille fonctionne bien. »
C’est très tendance. Les gens s’intéressent à ce qu’ils mangent, ils font attention, veulent savoir d’où ça vient.
Le chef ne fait qu’un cours par mois. Pour conserver cette émulation. Les élèves plébiscitent ses cours. Lætitia en est à son deuxième rendez-vous. « J’adore faire la cuisine, assure-t-elle. Je suis des cours dès que je peux. J’y apprends des recettes que je n’aurai jamais fait toute seule. Et puis le chef donne plein d’astuces : pour la cuisson, la conservation des aliments.. Je viendrais tous les mois si je le peux ! »
Loïc, 46 ans, est venu apprendre « la préparation du foie gras. Cela fait longtemps que cela m’intéresse. C’est un produit noble, qui est rare ici, ce n’est pas dans notre culture. » Son premier cours le ravit : « J’adore le concept. C’est un moment convivial, de partage qui se termine par une bonne dégustation. »
Pierre-Yves Boudry est l’ancien chef du traiteur Georges. Il est à son compte depuis quelques mois à peine, et comme Fabrice Louyot, n’a pas besoin de faire de la pub pour ses activités, qui marchent plutôt bien. En plus des cours de cuisine, il est aussi traiteur ou chef à domicile. Des pratiques qui se rejoignent.
« Beaucoup de gens me disent qu’ils aiment faire à manger à la maison, rester chez eux, ne pas sortir », raconte Fabrice Louyot. « C’est très tendance, complète Pierre-Yves Boudry. Les gens s’intéressent à ce qu’ils mangent, ils font attention, veulent savoir d’où ça vient. Et beaucoup d’hommes se mettent à la cuisine. » Il n’y a qu’à voir le nombre d’émissions de cuisine sur différentes chaînes de télévision pour mesurer cet engouement.
Les cours constituent une manne financière intéressante, et le marché est prometteur. Pour Fabrice Louyot, c’est également un moyen de stabiliser le revenu d’un restaurant qui souffre de son emplacement, en plein cœur de la ville. Mais cela reste avant tout une affaire de passionnés : les chefs aiment transmettre leur savoir. Et qui n’aimerait pas avoir des élèves aussi sages et avides de connaissance ?
Alexandre Wibart